Chaque départ pour une traversée est une source d’inquiétude et de
nervosité. Samedi, nous partons vers le Cap Vert. Les prévisions météo
sont compliquées avec une petite dépression qui devrait croiser notre
route ainsi que des zones de pétole. Que faire, passer dans la dépression
(elle devrait passer en 18h) ou prendre vers l’Afrique pour l’éviter. Pour
ma part j’opte pour la seconde, je n’ai pas envie de faire du près avec le
bateau chargé. On verra, on essayera de ne pas trop s’approcher de la
Mauritanie.
Première heures, premières inquiétudes. Tout d’abord l’équipage a le mal
de mer. Ensuite, c’est une pompe de cale qui se met en route. On goute..
c’est de l’eau salée, on vide, çà se remplit. Ouille, demi-tour ou pas ?
Finalement, il apparaît que ce sont les vagues qui font rentrer de l’eau
par la pompe. Pas grave, on continue.
Deuxième angoisse, on consomme beaucoup d’électricité. Au portant, avec 20
à 25 noeuds de vent, le pilote consomme beaucoup plus que d’habitude.
Troisième angoisse, les deux matelots veulent dormir… Le captain fera
des quarts d’un oeil, de toute façon il n’y a personne.
Ce matin, plus de vent (5 Noeuds), et les panneaux sont à l’ombre de la
grand-voile. Cà ne charge pas assez, c’est l’occasion de tester le
générateur portable acheté chez Leroy-Merlin à Tenerife. Et et et …
surpise, çà débite d’enfer, 30 A/H, je ne pensais pas que cela marchait
aussi bien.
Voilà, il fait beau, chaud, la mer est belle, on avance tranquille à 3-4
noeuds.